Bienvenue Dans L\'Ecrin Poétique De Rubis La Pierre Précieuse

Bienvenue Dans L\'Ecrin Poétique De Rubis La Pierre Précieuse

Un beau sourire matinal

 Un sourire fleurit pour les plus belles fleurs de la terre comme un cortège envoûtant de mille couleurs ornant la nature...

 

 

                                     Mignone allons voir si la rose

          Qui ce matin avait éclose

                                  Sa robe de pourpre au soleil

          A point perdu cette vêprée

                                  Les plis de sa robe pourprée

         Et son teint au vôtre pareil 

                                 Las ! las voyez comme un peu d'espace

         Mignone, elle a dessus la place

                                 Las,las ! ses beautés laissé choir !

         O vraiment marâtre Nature

                                Puisqu'une fleur ne dure

         Que du matin jusque au soir !

                               Donc si vous me croyez mignone,

         Tandis que votre âge fleuronne

                               En sa plus verte nouveauté,

         Cueillez, cueillez votre jeunesse

                                Comme cette la vieillesse

         Fera ternir votre beauté.

                              ( Pierre de Ronsard)

      

  Elles viennent en visite
        Pour montrer qu'on existe,
        Elles consolent ceux qui pleurent
        Et fleurissent ceux qui meurent ...  Les fleurs
 

        Si la vie est trop dure
        Va donc dans la nature.
        0uvre bien grand ton coeur
        Pour y mettre des fleurs
 

        Respire tous leurs parfums
        Sans y mettre les mains,
        Pour que même fanées,
        Elles reviennent chaque année ...  Les fleurs

C'est dans un sentier qui se cache
Sous ses deux bords de noisetiers
Où pleut, sur l'ombre qu'elle tache
La neige des blancs églantiers 

Une source tout près palpite
Où s'abreuve le merle noir ;
Il y chante et moi je médite
Souvent de l'aube jusqu'au soir.


 O fleur ! que tu en dis des choses
A mon amour, quand je reviens,
Quand tu me parles à lèvres closes,
Et que mon coeur écoute le tien...

(Alphonse de Lamartine)

Le temps irrévocable a fui, l'heure s'achève.
Mais toi, quand tu reviens et traverses mon rêve,  
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,
            Tes yeux plus clairs.
 

A travers le passé ma mémoire t'embrasse.
Te voici. Tu descends en courant la terrasse
Odorante, et tes faibles pas s'embarrassent
            Parmi les fleurs.
 
Par un après-midi de l'automne, au mirage
De ce tremble inconstant que varient les nuages,
Ah ! verrais-je encor(e) se farder ton visage
            D'ombre et de soleil ?

                             (Paul-Jean Toulet 1867-1920)

Ton image est restée gravée dans ma mémoire
J'ai voulu t'échapper, te sortir de ma vie
Mais partout où je vais je ne pense qu'à toi
Et pourtant tu ignores combien je suis épris…
 
Ta démarche si légère hypnotise mon regard.
Tes longs cheveux qui flottent soulevés par le vent
Et dansent sur tes épaules accentuant le charme
D'une auréole dorée venue d'un autre temps…
 
J'aime ton sourire qui éclaire ton visage
Et le son de ta voix qui fait vibrer mon cœur,
Comme le chant d'une sirène. Il faut que je reste sage
De peur que je succombe devant tant de splendeurs
 
Ton regard si profond a pénétré mon âme
Tes yeux pleins de lumière ont changé toute ma vie
J'aime ton beau décolleté qui rempli mes fantasmes
Tes dents blanches éclatantes qui illuminent mes nuits
 
Un jour tu es venue dans mon jardin secret
Sous une pluie de roses, par des chemins fleuris,
Tu m'as donné ta main et un baiser discret…
Mais je m'suis réveillé et tu étais partie…
 

Peut-être bien qu'un jour tu liras ce poème,
Il n'est jamais trop tard pour dire ses sentiments
Je voulais tout simplement te dire : je t'aime
Comme te l'aurait dit un jour le beau Prince Charmant.

 

                          (Rêveries - Jean Cl. Brinette )

Amours heureux ou malheureux,
Lourds regrets, satiété pire,
Yeux noirs veloutés, clairs yeux bleus,       
Aux regards qu'on ne peut pas dire,
Cheveux noyant le démêloir
Couleur d'or, d'ébène ou de cuivre,
J'ai voulu tout voir, tout avoir
Je me suis trop hâté de vivre.

Je suis las. Plus d'amour. Je veux
Vivre seul, pour moi seul d'écrire
Jusqu'à l'odeur de tes cheveux,
Jusqu'à l'éclair de ton sourire,
Dire ton royal nonchaloir,
T'évoquer entière en un livre
Pur et vrai comme ton miroir,
Je me suis trop hâté de vivre.

En tes bras j'espérais pouvoir
Attendre l'heure qui délivre ;
Tu m'as pris mon tour. Au revoir.
Je me suis trop hâté de vivre.

(Le coffret de Santal)



 



20/04/2010
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 18 autres membres