Poésie Africaine
Je chanterais cette chanson
L’apprendrais en dansant
Sous le son du fifre d'antan
Poésie du désert comme tu as du génie
Venue vers moi en catimini
Ne soyez pas rebelle… poète muni
Je découvre ainsi votre cœur
Votre verve est sans rancœur
Combien faut-il te comprendre
Tout laisser ou tout prendre...
Si ta peau est noire, c'est le dernier des mes soucis,
Tu le dis… moi je suis blanche de peau… éclairci
Dans la brume du soir, l'éclat de ton cœur blanc éblouit,
Suis-je cette lumière blanche qui t’émeut …et t’introduit
En regardant le miroir, je suis humain aussi,
Certes tu l’es et je suis humaine aussi
Oh fille du terroir, chantons ensemble, nos folies !
Je suis muette et je chante avec mon cœur tes parodies
La princesse Io, viens paître dans mon pâturage,
Je vois mais Je suis un papillon léger sur cet alpage
Butine donc mes fleurs, avec tant de force et de rage,
Avec amour surtout et doucement c’est un grand apanage
Laisse ta poésie du désert faire tant de carnage,
Pourquoi … pourquoi m’inciterais-je à un tel allumage
Que cette féroce lionne, qui s'est enfuie de sa cage,
Fête sa liberté lui donnant des ailes pour un aérage
Chante pour le rebelle poète, poésie du désert,
Sur les dunes enveloppées par les rayons du soleil vert
Laisse donc Sylphide, laisse donc ce grand génie des airs,
Venir jusqu’à moi avec des ailes malléables
Me rapporter tes murmures, à la senteur de sable,
Aux graines dorées comptées une à une dénombrables
En traversant les denses forêts de chênes et d’érables.
À coup de mots intouchables et invraisemblables…
Laisse ta poésie m'embrasser le cœur et les yeux,
M’enlacer au point de m’étouffer ô ! Mon Dieu
Laisse ta poésie me peigner sourcils et cheveux,
Me brûler avec la magie tendre de son feu
Chante pour moi, toi la fille d’Argos, princesse Danaïde,
Le mystère enfuit dans les ténèbres de cet androïde
Hypermèstre, fille du roi Danaos, non perfide !
Répond à l’écho de ma voix qui t’autoguide
Chante moi ta poésie, aussi chaude que ton haleine,
Fraîche douce portée sur la bride océanide
Chante et redresse mon bateau qui chavire, la sirène,
Chante belle muse qui accompagne ma peine
Chante, et que l'écho de ta voie façonne les dunes,
Sèches.. lui ramenant la fraîcheur couleur brune
Chante princesse, et que tes sourires décroissent la lune !
Pleine Qui attend son soleil descendant sur les lagunes
Chante donc princesse, chante pour moi, le poète rebelle,
Souviens toi cœur sucre d’orge sortie des mirabelles
Chante poésie du désert, oui, chante la tourterelle,
Souviens toi des moments où l’on cueillait des ombelles
Laisse-moi butiner les perles de ta sueur charnelle,
Qui descend sous le regard de mes prunelles
Laisse donc mes lèvres glisser sur ta peau caramel !
Sertie de satin venu de Ci tong de perse accroche-cœur
Oui, un bien tendre bisou sur ton front en sueur,
Perdue dans les couffins de la terre j’en suis admirateur
Pour oublier, au moins quelques instants, tes souffrances,
Tes malaises, tes désespoirs dans le passé des circonstances
Un hommage d'Alger te parvient, le tout en senteur :
Rempli d’amour avec un bouquet de belles fleurs
Pour te faire relever la tête, reprendre confiance !
Et élaguer de ton chemin les épines et toutes les aberrances
Oh toi la femme africaine, poésie du désert,
Vers qui mes mots se dirigent à découvert
Je prends tes deux mains et je les pose bien sur mon cœur,
Comme un garrot que je place sur tes plaies non à contrecœur
Puis j'embrasse tes pauvres doigts rongés, par la misère,
A qui je dis de faire une révérence que je désaltère
A tes chaudes larmes, je viens associer mes pleurs !
Et blottir ton âme pour dissiper ta peur
Même si le destin a été avec toi cruel,
J’efface ton passé noir pour un futur blanc éternel
On t'envie !...et l'on se fait bien rôtir au soleil,
Pour parer les peaux d’un ocre trompe-l’œil
Pour te ressembler, oh toi, la charmante gazelle,
Douce appartenant à la terre de cannelle
Oh toi la si belle africaine aux cheveux vermeils !
Couchés sur le dos que je déficelle
Oh femme africaine, je n'ai que mon cœur à t'offrir ;
Un cœur jeune battant pour te chérir
Car à la vue de tant de misère et pauvreté,
Il pleure du sang sans aucune vanité
Et en te voyant, bien à petit feu, dépérir,
Je te l’offre et j’ouvre grand sa porte pour t’accueillir
Mes fleurs se sont aussi instantanément fanées !
Que j’essaye d’arroser avec les larmes acharnées
Oh, s'il te plait, oui, s'il te plait, ne pleure surtout pas,
Traces donc un sourire sur ton visage qui l’égayera en tout cas
Garde les perles des larmes de tes yeux au fond du cœur,
Et laisses les fertiliser les maux d’amour chanté en chœur
Je sais que tu peux le faire, moi, je ne le peux pas:
Essaies merveilleuse Dame… ne pleures surtout pas
Que tes lambeaux de misère viennent essuyer mes pleurs!
Adoucir ma peau car tu as un sacré cœur…
Rubilite le Rubis
fait le 27/05/2011
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