Le Prince Majnun
Oh Leïla, ton majnun te chante,
Qu’importent les reproches, et peu importe ce qu’on dit,
J’en suis bien fier, aussi, bruyamment je me vante,
D’avoir aimé un bijou, toi mon beau rubis
Leïla, si je ne mérite pas ton amour,
Alors fais de moi un hère, un bien simple esclave,
Ou un simple bouffon, un simple troubadour,
Logé dans le sous-sol de ton cœur, dans sa cave.
C’est peut-être l’histoire qui fait marche arrière,
De ce fabuleux conte des mille et une nuits,
Car ce n’est plus Chahrazed, mais bien le contraire :
C’est moi le prince majnun à genoux qui supplie !
Mes lèvres glisseront follement sur ta peau,
Sous les coups de fouet de ton amour rageur,
Chaque nuit, tu boiras le nectar de mes mots,
Un nectar d’une étrange et bien subtile saveur.
Je te raconterai toutes les nuits, tour à tour,
L’histoire de tous ces valeureux guerriers bien morts,
Avec dignité, à la main, les armes d’amour,
Quand la flèche de Cupidon transperça leur corps !
Leïla, princesse, l’esclave ose te dire : je t’aime !
Avant de le jeter à ces bêtes enragées,
Retire d’abord son cœur sous le chant d’un requiem,
Puis enterre-le comme il faut avec dignité :
C’est un tendre cœur qui t’a follement aimée !
Fait le 18/07/2011
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