Le Légendaire
Le Légendaire
Devenu le légendaire
Celui qui était légionnaire
C’est ainsi qu’on l’a appelé
Celui qui fût roi
Qui à présent dort sur le trottoir du désarroi…
Comme un hors-la-loi
Ou on ne sait quoi…
Pourtant il était légionnaire
C’est une nouvelle ère
Sans aucune bannière
Une nouvelle écriture
Pleine de ratures
Et tout sauf de la dictature
Sur un chiffon neuf
Plein de bluffs
Mettant fin à la phrase
Pour retourner à la marge
Que l’on met en première page
Contée et narrée comme adage
Que l’on n’oserait abolir
Une histoire restée en souvenirs
C’est sa grande nostalgie exhibée
Ce grand roi dans une autre vie abhorrée
Plus de couronne et plus de dorure
Plus de fourrure
Plus de parure
‘Plus de rimes avec tournures
Plus de valses du beau Danube
Plus de saisons de Vivaldi et ses tubes
Plus de Boléro de grande structure
Plus de festin
Plus aucun quatrain
Où sont passés ses prestiges
Ses valets à qui il donnait des vertiges
Et ses opéras accompagnatrices
Où les sopranos et les cantatrices
Elevaient leur belle voix dévastatrice…
Pourtant il avait un lit en baldaquin
Et des peintures des arlequins
Puis plus rien on l’a déchu
Les poignets lacés et pieds nus
Exilé comme le dernier des tsars
C’est venu comme ça, un jour au hasard
Triste certitude mais pas mensongère
Tassée dans une histoire messagère
Pourtant il faisait la loi
Dans un pays où il régnait en roi
Son palais s’est effondré ce grand roi
Sur sa tête d’architecte bien fondée
Pourtant elle n'était pas cassée
C’est venu comme ça ...et je reste pantois
On le sait tous et chacun pour soi
Les rois, les pauvres, les bourgeois
Les gouverneurs les hypocrites et toi
Il rêve toujours, de rester le grand roi
Sur son trône imaginaire
Sur lequel il plaçait son séant titulaire
Il couchait ses contraintes
Sur ce petit carton qui supportait ses complaintes
Qui lui servait d’habitation
Avec des chiens errant, de fidèles compagnons
Oh ! Qu’ils étaient mignons
Ces animaux à crocs pointus
Que l'on n'osait approcher de peur d'être mordu
Sous prétexte qu'ils avaient des poux bien foutus…
Pourtant il avait de belles taies à édredon touffu
Et se nourrissait de belles baies sucrées et juteuses
Ah que la vie est moqueuse
Elle nous mène en ballade tortueuse
Nous faisant miroiter des images en satin
Qui émeut de fausses lumières le matin
Mais tout au bout il y a une chronique
Sur un journal qui rend célèbre et unique
C’est là la dérision qui fait de vieux os rustiques...
J’étais loin d’imaginer tout ça avec d'autres
Que le roi devienne un messire pauvre
Que l’on nomme ‘Monsieur’ c'est drôle
Sinon ’Hé là toi’ ...Plus de prénom
Un inconnu aux yeux de tous sans nom
Pourtant il était ‘quelqu’un’ sa seigneurie
Qu’a-t-il fait pour avoir ce châtiment dans cette badinerie?
Tout est éphémère et pitrerie
Car le réveil est amer
Et l’imaginaire tente de retrouver ses repères
Ce qu’il a perdu dans ses rêves prospères…
Pourtant il était roi
Dans un palais où il faisait sa loi…
Rubilite Le Rubis
Le 26/07/2010
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