L'amoureux ténébreux
Il était assis la mélancolie le torturait
Cet amoureux ténébreux…
Il était las, sur le bord du désarroi
Sa tristesse remua sa douleur…
Il fit saigner une larme chaude
Qui descendit doucement sur sa joue froide
Et lui donna des frissons amers…
L'amour qu'il recherchait flânait dans les grands espaces
Atteignit chaque creux épars
Comme un fantôme fatigué et étanche…
Il se mirait dans le lac des souffrances
Que l'eau morte recueillit sans espérance
Son sommeil suspendait le chaos du silence
Sur l'oreiller des cauchemars éclaboussés
Par la petite mare de la vie insensée…
Ses rêves étaient perdus dans ses cris démesurés
Cachés dans les recoins de ses secrets
Et déchirés dans la pénurie du concret…
Il cherchait un jet pour arroser ce désarroi
Il se prit au piège de sa paroi…
Son esprit refusait ses torts qu'il reconnu
Il baissa les bras pour retrousser comme convenu
Ses manches rudes à l'air comprimé
Qui épousèrent sa peau et dilatèrent ses pores opprimées
Les traits de son visage étaient tirés et laminés
Ne se reposaient que si un mot venait le dorloter
Par un souffle doux qu'il sollicitait
Plus malheureux que lui, point n'en existait
Malgré l'indélicatesse de cet amour qui le jugeait
Faisant de lui un amoureux ténébreux
Il cru encore et toujours au miracle du futur prochain
Rubilite Le Rubis
LE 9/11/2009
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