Ces Mots Froissés Que L'on Peut Imaginer
Cheveux couleur d’ébène magique
Touffus descendaient sauvages
Balayant le sol faisant des ravages …
Silencieuse, venue d’outre-mer
Une perle de lueur qui enrageait le tonnerre
Narguait la lune avec sa somptueuse crinière
Qui sur le rythme de ses hanches
Voilait son éclat par sa nonchalante marche
Pleine de grâce et si farouche
Elle tombait comme une avalanche
Sur sa longue robe blanche...
Comment pouvait-elle évoquer cette scène
Devant ces yeux qui crachaient les éclairs sans gêne...
Cheveux noirs couleur de nuit
Si beaux ...sinon, trop jolis
Voyagent sans fatigue et sans répis
Comme une reine des puits...
Je n’ai plus de muse qui vers toi me ramène
Oh que oui , c’est toi qui me malmènes
Pour rentrer dans le jeu qui surprendra
L’imprévisible aux deux auras...
J'ai tracé cette mosaïque
Qui semblait à mes yeux typique
Une touche drôle d’un pinceau magnifique
Des pays chauds édéniques
Portant des traces féeriques...
Elle est partie ailleurs aux aurores
Chercher des sans-cœur
Et éparpiller de grandes rumeurs
Sans pitié et sans pudeur
Devant des éclairs en fureur
D’autres beautés pour la mettre en valeur...
Et moi…
J’imagine cette scène encore gravée
Qui dans mon cœur me restait...
Ah ! Ma muse...
Ce que je t’aimais ma muse
Sans laquelle jamais je ne m’amuse
Ce sont des frais martyrs et j’en suis preneuse
On me dit heureuse
Mais hélas... je suis malheureuse
Sinon grande soufreuse...
Ce tableau je ne l’ai jamais oublié
Ce fut un temps et c’est un passé
Aujourd’hui si j’ai failli ressasser
Mes mots et mes syllabes cogités
De peur de les balancer
Vers un rien qui jamais ne comptait
Les illustres rimes et leurs variétés
Sous ses airs de baies maquillées
Que je pouvais oisivement imaginer
Comme des espoirs et des regrets
Et tous les refrains que je fredonnais
Seule dans mon désespoir que j’essayais d’oublier...
Voilà... je retourne dans mon coin éparpillée
Comme des idées incapables de se rassembler
Pour offrir une gerbe ronde et variée
Et donner un exemple de bonté
Qui ma foi semble m’affronter...
Toi, qui parles pour m’affirmer
Que je sache où tu as été cherché
Ce qui n’était jamais vrai
Un amour fou qui semblait
Bleu comme un velours tacheté
L’écrin de ma vie je l’ai cacheté
Avec du feutre que j’ai acheté
Dans les mines de mes secrets
Assez parlé de tous les regrets
De ces soi-disant verbes nacrés
Qui ruisselaient de miel sacré
J’en suis sincèrement navrée
Je n’avais pas compris, j'étais juste paumée
Et perdue dans le jargon avarié
Des sentiments bafoués et fauchés
Par cette petite faucille aiguisée
Qui s’est retournée et j’en suis alarmée
Bref , je crois que j’ai trop dit et trop parlé
Enfin peut-être un peu comme le poète charmé ….
Rubis le 10 Juin 2014
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